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Véritable nœud de communications, avec sa nouvelle gare centrale et son futur aéroport international de Schönefeld, Berlin constitue un important centre administratif, économique et culturel. C'est également une place financière ainsi qu'un pôle d'enseignement supérieur et de recherche (Humboldt Universität, Technische Universität, Freie Universität et Parc d’innovation de Berlin Adlershof). Pendant plus de quarante ans, deux systèmes économiques se sont affrontés à Berlin. Depuis la chute du mur, un long et douloureux processus est en cours.
En dépit de son isolement, la ville de Berlin-Ouest est restée la première métropole industrielle de l'Allemagne fédérale dans les domaines de l'automobile, l'électrotechnique, la construction mécanique, et ce malgré la délocalisation massive des unités de montage à la suite de la construction du mur.
La suppression d'emplois industriels a été compensée par l'installation d'administrations fédérales, l'accueil de foires et expositions internationales, d'industries de transformation. La politique économique des années 1980 voulait faire de Berlin un centre de technologies de pointe : microélectronique, informatique, biotechnologies, pharmacie (Schering). Essor amorcé grâce à l'aide financière massive de la RFA et l'appel à la main-d’œuvre immigrée. Les secteurs de la chimie, la mécanique de précision, et l'électrotechnique sont les principaux employeurs industriels.
L'économie de l'ex-Berlin-Est, capitale industrielle de la RDA, reposait sur 18 combinats, devenus pour la plupart obsolètes à l'avènement de l'unification.
L'arrivée brutale de la libre concurrence en ex RDA et l'unification monétaire ont provoqué une sévère crise structurelle. La Treuhandanstalt a procédé à l'inventaire de l'économie est-allemande pour conduire par la suite la privatisation de chacun de ses pans. La restructuration s'est immédiatement accompagnée de licenciements massifs, générant des mouvements de grève. Sur 187 000 emplois industriels à Berlin-Est, seuls 32 000 ont été conservés. L'effondrement économique de l'Allemagne de l'Est s'est accentué avec la disparition de ses débouchés naturels du COMECON, lui-même en faillite.
Berlin-Ouest a du compenser la suppression progressive des aides fédérales et des allégements fiscaux. Avant 1989, le Sénat de Berlin-Ouest ne subvenait qu'au quart des dépenses de la cité. Le tarissement des aides fédérales et les erreurs de gestion (faillite de la Berliner Bank), ont conduit la nouvelle capitale allemande au bord du gouffre.
Le redressement économique de Berlin-Est est soutenu par les aides financières des Länder de l'ouest : près de 7 milliards d’Euros sont investis chaque année à Berlin. Les premiers investissements ont servi prioritairement à remettre à niveau les infrastructures : réseau routier, ferroviaire, canalisations, distribution d'eau et d'électricité. Par la suite, les équipements collectifs (hôpitaux, écoles, administrations, et universités), insuffisants à Berlin-Est, ont été rénovés ou construits. Cet effort massif ne pouvant être financé par les seules hausses d'impôts, s'est traduit par un relèvement des taux d'intérêt pour les financements par l'emprunt, accompagné d’une cure d'austérité entraînant son lot de suppressions d'emplois dans les services publics, de fermetures d’institutions culturelles et d'investissements reportés ou annulés.
Le retour des sièges sociaux des grands groupes allemands consacrent Berlin dans son statut retrouvé de capitale économique. Parmi elles, l'on peut citer notamment DaimlerChrysler, ABB, Deutsche Bahn AG, ou Siemens. Enfin, les firmes étrangères - Sony, Samsung, IBM, Coca Cola - ont également contribué à cet essor, avec leur récente implantation dans le quartier de la Potsdamer Platz et de Mitte. En témoigne, le dynamisme des BTP, forts de 300 projets d'investissement, pour un total de 150 000 emplois.
Le secteur tertiaire représente à présent 80% des entreprises berlinoises et emploie 41%des actifs. Le secteur tertiaire proche de l'industrie peut s’appuyer sur un tissu dense de 100 000 PME et de nombreuses entreprises artisanales.
Les nouveaux complexes du Sony Center et de MediaSpree accueillent le siège de nombreux groupes de médias à l’échelle régionale, fédérale, ou internationale : MTV, VIVA, Sat1, N24, TV Berlin, RBB, Deutsche Welle TV ou encore Deutschlandradio. Le transfert de la capitale de Bonn à Berlin a également conduit les grandes chaînes hertziennes - Das Erste (ARD), ZDF ou RTL - à installer leurs studios à proximité des instances politiques fédérales.
Les groupes de presse Walter de Gruyter et Springer-Verlag ont également installé leur siège sur les rives de la Sprée. Dans aucune autre ville allemande ne sont publiés autant de quotidiens. Sur l’échiquier politique, se positionnent à gauche Neues Deutschland et die taz, et à droite Die Welt. Les quotidiens régionaux aux plus gros tirages sont la Berliner Zeitung, la Berliner Morgenpost et Der Tagesspiegel. La presse poplaire est forte de trois titres, au travers des tabloïds B.Z., Bild Berlin et Berliner Kurier.
Le nombre de nuitées ne cesse de progresser, pour atteindre plus de 17 millions en 2007, pour 7.5 millions de visiteurs. Les prévisions tablent sur 20 millions de nuitées d’ici 2010. Berlin est après Londres et Paris le troisième pôle touristique d’Europe. 40% des visiteurs sont étrangers parmi lesquels viennent en tête les Britanniques, suivis des ressortissants des Etats-Unis, des Pays-Bas et d’Italie. Berlin est surtout prisée pour son architecture, ses lieux chargés d’histoire, ses musées, ses festivals, et sa vie nocturne.
Le tourisme d’affaire constitue également un secteur florissant. Berlin est la deuxième ville au monde pour le nombre de ses foires et congrès. Rang en grande partie du aux capacités de l’ICC, le plus grand palais des congrès d’Europe.