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L'Industrialisation favorisait l’exode rural. Les personnes venant des campagnes s'installaient aux abords de la ville, dans les faubourgs en cours d'aménagement (Friedrich Wilhelm Stadt). Cet afflux massif de population provoqua une spéculation immobilière accompagnée de la construction de logements humides et surpeuplés. Après l'ouverture de la ligne de chemin de fer Berlin - Potsdam en 1838, les gares de Potsdam et de Hambourg furent construites à la limite du mur d'octroi.
En 1862, le plan d'aménagement de l'ingénieur James Hobrecht prévoyait une restructuration de Berlin à l'image de Paris, sous l'égide du baron Haussmann.
Le modèle adopté s'inspirait des préceptes qui avaient guidé l'aménagement du quartier de Luisenstadt, avec un système de places dessinées autour d'un square ou d'une église, une ceinture de boulevards et un quadrillage des rues. C’est l’époque des premiers parcs populaires (Humboldthain) qui avaient pour but d'aérer les nouveaux quartiers. Les paysagistes Gustav Meyer et Hermann Mächtig façonnèrent la majeure partie de ces espaces de verdure. En dépit des projets initiaux, le réseau des axes majeurs ne fut jamais complété par les rues secondaires privées. Seul l'îlot du Riehmers Hofgarten de Kreuzberg fut construit.
A partir de 1880, le style néo Renaissance s’imposa pour s'effacer à partir de 1890 au profit du néo-gothique et du pittoresque. L'architecte de la Cour, Ernst von Ihne, légua à Berlin de nombreuses réalisations néo-baroques telles que les nouvelles écuries du château de Berlin (Neuer Marstall), la Kaiserin-Friedrich-Haus, le Musée Bode (Bode Museum) et la Bibliothèque Nationale (Staatsbibliothek) sur l'avenue Untern den Linden.
Les Années de Fondation
(Gründerzeit, Gründerjahre) furent propices à l'apparition de façades cossues aux ornements de stuc. Derrière cette pompe, se cachait bien souvent les logements insalubres et surpeuplés des casernes locatives (Mietskaserne), habitat du prolétariat, qui pouvaient héberger parfois jusqu'à 1000 personnes.
L'empereur Guillaume II était un souverain extravagant et orgueilleux. De fait, les édifices construits sous son règne devaient briller par leur pompe. La nouvelle cathédrale (Berliner Dom), l'église commémorative de Guillaume I (Kaiser Wilhelm Gedächtniskirche), ou encore le Reichstag comptaient parmi les édifices les plus symboliques de son règne.
La construction des tribunaux de quartier (par les architectes Rudolf Mönnich et Paul Thömer), des lycées, et des églises constituaient un nouvel élan en matière d'urbanisme berlinois. Le dernier grand projet de l'Empire, le Musée de Pergame (Pergamon Museum) de Ludwig Hoffmann, ne fut achevé qu'au lendemain de la Première guerre mondiale.